Fin de la prise d'otage. Le détenu qui avait retenu une psychologue à la prison de Toul, en Meurthe-et-Moselle, lundi soir la menaçant avec une arme artisanale s'est rendu, a-t-on appris de source syndicale. Peu après 0H30, l'homme "a jeté sa brosse à dent" préalablement taillée sous forme d'une arme, a indiqué Fadila Doukhi, responsable FO pénitentiaire. Le détenu a été placé en garde à vue et transféré vers le commissariat de Nancy où il devait être entendu.
Retour sur les faits. La prise d'otage démarrée vers 18H20 dans la salle d'audience du quartier de la prison s'est déroulée sans violence. La psychologue, choquée, est repartie avec son compagnon. Cette dernière âgée de 30 ans intervenait dans l'établissement pénitentiaire régulièrement depuis trois ans, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Condamné pour vols avec violence, le détenu dont c'était la première prise d'otage demandait son transfert en Alsace, vers la prison d'Ensisheim ou Mulhouse. Il avait été initialement incarcéré au centre de détention de Montmédy (Meuse), où il avait mené une rébellion, entraînant son transfert disciplinaire à la prison de Toul en juillet et était libérable en 2017, selon le procureur.
L'intervention du GIGN. Une équipe régionale d'intervention et de sécurité (ERIS) était arrivée peu après 20H00 au centre de détention, et le GIPN s'était rendu sur place. "Il n'a pas obtenu gain de cause, grâce au travail de professionnel du GIPN, il a compris qu'il n'avait pas d'issue", a expliqué aux journalistes le procureur de la République de Nancy, Thomas Pison.