Soupçons de racisme et de maltraitance dans une crèche

C'est une stagiaire qui a alerté que des "titulaires secouaient les bébés et tenaient des propos racistes".
Quatre femmes, salariées d'une crèche parisienne, sont en garde à vue depuis jeudi, soupçonnées d'avoir secoué des enfants et tenu des propos racistes, a-t-on appris vendredi de sources judiciaire et policière confirmant une information de RTL . Selon la source policière, une femme en stage dans cette crèche associative du XVIIe arrondissement de Paris, gérée par la Croix-Rouge, a alerté au début de l'été sa hiérarchie racontant que "les employées titulaires secouaient les bébés et tenaient des propos racistes".
"On a pris ce signalement extrêmement au sérieux et on a alerté la préfecture et la justice", a déclaré un porte-parole de la Croix-Rouge française, Jean-François Riffaud. Une plainte est déposée auprès du procureur de la République à Paris. S'ouvre alors une enquête préliminaire pour violences volontaires par personne ayant autorité sur mineur de moins de quinze ans, confiée à la brigade des mineurs de la police judiciaire parisienne.
C'est dans ce cadre que les employées mises en cause, âgées de 29 à 50 ans, qui avaient la responsabilité de seize enfants selon Jean-François Riffaud, ont été placées en garde à vue jeudi matin, ont dit des sources policière et judiciaire. "Dès qu'on a été informés, on a pris des mesures conservatoires de mises à pied. Nous avons pris l'ensemble des mesures permettant immédiatement de faire cesser ces agissements", a ajouté Jean-François Riffaud.