L’Info. Il a publié une photo de kalachnikov sur Facebook après l’attentat visant la rédaction de Charlie Hebdo. Un acte qui vaut à ce Strasbourgeois d'être jugé par le tribunal correctionnel de la capitale alsacienne, lundi pour "apologie par voie électronique d'un crime en relation avec une action terroriste".
>> MAJ le 12/01/14, à 16h30 : Le tribunal a finalement décidé de renvoyer l'affaire au 27 janvier. Le prévenu reste en prison jusqu'à cette date.
Kalachnikov et réjouissances. D'après Les Dernières Nouvelles d'Alsace, l'homme de 30 ans est soupçonné d'avoir publié sur Facebook - sur un compte ouvert avec un pseudonyme - une photo montrant une kalachnikov à terre accompagnée de mots de réjouissance. Domicilié dans le quartier sensible du Neuhof, il a été interpellé jeudi soir et présenté vendredi après-midi à un magistrat du parquet. Connu de la justice pour des faits de droit commun, il n'aurait pas expliqué la raison de cette publication et aurait assuré ne pas être le créateur de la photo.
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Un autre procès à Nice. Un Niçois passera également devant la justice pour son soutien affiché aux deux auteurs de l'attaque contre l'hebdomadaire satirique, indique Le Parisien. Vendredi, dans un quartier sensible de la ville, l'homme avait effectué un geste outrancier en direction des policiers tout en criant "100 % Kouachi !" à plusieurs reprises. Interpellé puis placé en garde à vue, il doit être jugé lundi devant le tribunal correctionnel de Nice.
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Passible de sept ans de prison. Pour rappel, selon l'article 421-2-5 du code pénal, "le fait de provoquer directement à des actes de terrorisme ou de faire publiquement l'apologie de ces actes est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 € d'amende". Et alors que certains messages ou des hashtags #JesuisKaouchi se multiplient sur les réseaux sociaux, il est bon de souligner qu'utiliser internet pour manifester son soutien à ce type d'action terroriste est encore plus sévèrement réprimandé par la loi : "Les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et à 100 000 € d'amende lorsque les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne."
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