Après la coke, le cannabis. Un policier interrogé dans l'affaire du vol de 52 kg de cocaïne au "36 Quai des Orfèvres" a affirmé que le principal suspect lui avait déjà proposé de revendre de la drogue auparavant, a indiqué dimanche une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
Une précédente disparition de scellés. Jonathan Guyot, ex-membre de la brigade des stupéfiants, reste le principal suspect du vol des scellés au siège de la police judiciaire parisienne, révélé en en aout dernier. L'homme a été arrêté peu après que la disparition de la drogue a été constatée. Depuis, plusieurs de ses proches et d'autres policiers ont été mis en examen. L'un d'eux, en poste au commissariat du XIXe arrondissement, a admis aux enquêteurs, fin janvier, que Jonathan Guyot lui avait déjà proposé, en avril 2014, de revendre de la drogue, du cannabis cette fois.
Le policier a affirmé qu'il avait renoncé à aider son collègue, alors en poste à la brigade des stupéfiants. Il a été mis en examen fin janvier pour "recel de détournement de scellés par personne dépositaire de l'autorité publique" et "trafic de stupéfiants". Les enquêteurs ont alors fait un rapprochement entre ces déclarations et une autre enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) sur un précédent vol de scellés aux stups, ayant eu lieu au printemps 2014.
Des sacs pleins à ras bord. Jonathan Guyot, dont l'avocat n'a pu être joint dimanche, a toujours nié être l'auteur du vol en juillet 2014. La cocaïne était entreposée Quai des Orfèvres, dans une salle des scellés où il s'était rendu avant le vol perpétré dans la nuit du 24 au 25 juillet. Cette nuit-là, une femme policier l'avait vu sortir du "36" avec des sacs pleins à ras bord.
L'affaire avait pris un tournant rocambolesque début février avec la mise en examen de "l'escroc des stars" Christophe Rocancourt. Il est soupçonné d'avoir été en contact en détention avec Jonathan Guyot, qui lui aurait demandé de l'aide pour aller récupérer de l'argent liquide à l'extérieur. Christophe Rocancourt a été mis en examen pour complicité de recel de détournement de biens par personne dépositaire de l'autorité publique et blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée.
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