Jeudi, une adolescente est retrouvée morte poignardée près de Mâcon. Un fait divers qui secoue les habitants de la petite commune de Clessé, en Saône-et-Loire. L'assassin est son petit-ami, qui a avoué les faits. Vendredi, le garçon a expliqué en garde à vue que son geste n'était pas une impulsion soudaine à la suite d'une dispute, mais qu'il s'agissait d'un acte prémédité.
Il y a d'abord ce rendez-vous, en pleine nuit, en cachette de leurs parents, une habitude pour tous les deux, qui n'éveille pas le soupçon de la jeune fille. Il y avait eu, quelques heures auparavant, cet entrainement au maniement du couteau, comme il l'a raconté aux enquêteurs.
Une enfance dans la violence
Un garçon qui, en outre, vivait dans un contexte familial instable, sur fond de séparation de ses parents. Un contexte violent aussi : il y a plusieurs mois, il était arrivé au collège avec des points de suture sur le haut du crâne, conséquence, avait-il alors expliqué à ses copains, de coups de marteau que lui avait portés son père. Un recours à la violence d'un adolescent encore très jeune qui interroge les habitants comme Julie, surtout dans un petit village calme et prospère comme Clessé.
"C'est effrayant parce qu'on se dit que c'est juste près de chez nous et qu'en cas de conflit, il peut arriver quelques chose de grave à nos enfants. C'est vraiment abominable, à cet âge-là, de faire du mal, je ne comprends pas, c'est un geste qui n'est pas anodin, il faut une certaine force, il faut la démarche. Si effectivement, dans la campagne, on a des enfants qui ont assez de haine pour faire ce genre de geste, effectivement, ça fait peur !"
La garçon a été écroué vendredi, dans une prison pour mineurs. Pour ces faits, il risque une peine maximale de 20 ans de réclusion.