Un an après les faits, les habitants du hameau du Haut-Vernet aimeraient retrouver un peu de calme et ne plus subir l'agitation médiatique provoquée par la disparition du petit Émile, le 8 juillet dernier. "C'est saoulant de vous avoir tout le temps, c'est cela qui nous ennuie le plus", confient certains habitants, sans toutefois oublier ce qu'il s'est passé.
"La Gendarmerie fait tout ce qu'elle peut, mais j'espère qu'on connaîtra la vérité"
"On se pose toujours les mêmes questions, encore plus depuis qu'ils ont retrouvé ses ossements et ses vêtements. Un lieu qui est à plus de deux kilomètres du village. Un accident à cet endroit-là, par un petit chemin avec des herbes très hautes au mois de juillet de l'année dernière avec un petit gamin de deux ans et demi, c'est impossible. Il ne serait pas allé là-bas tout seul. Donc il y a eu quelque chose, pratiquement toute la population est persuadée que ce gamin ne s'est pas perdu tout seul", rapporte Christian, un habitant du hameau.
Élucider le mystère de la mort d'Émile, c'est ce que tout le monde espère, affirme le maire du Haut-Vernet, François Balique : "On est dans un village paisible de montagne. Il y a un enfant qui est décédé, on a retrouvé les restes de son corps. On a besoin de savoir de quoi il est mort. On a besoin de savoir. Je ne dis pas qu'on nous doit la vérité parce que la Gendarmerie fait tout ce qu'elle peut, mais j'espère qu'on connaîtra la vérité".
Malgré des analyses, les causes de la mort restent inconnues
Le 28 juin, le maire a signé l'acte de décès d'Émile alors que de nombreuses questions restent sans réponse dans cette affaire : comment et pourquoi l'enfant a disparu, le tout sans laisser la moindre trace ? Quelles sont les véritables circonstances de sa mort ? Recherches sur le terrain, auditions, analyse de la téléphonie et des indices recueillis. En un an, de nombreuses investigations ont été menées, en vain. La découverte fin mars par une randonneuse du crâne et de petits ossements de l'enfant, puis des lambeaux de vêtements, ont permis d'établir qu'Émile était bien décédé.
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Mais si les premières analyses menées par les experts de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale semblent démontrer que l'enfant n'a pas succombé à des coups portés à la tête, les petites fractures et fissures constatées étant post-mortem, les enquêteurs ne disposent pas de tous les éléments, car seule une petite partie du corps a été retrouvée. De nouvelles analyses, basées sur des techniques innovantes, ont été confiées à un laboratoire privé de Bordeaux. Un laboratoire qui a permis, ces dernières années, d'élucider des affaires complexes grâce à des recherches ADN poussées.