La justice a remis en liberté, mardi, contre l'avis du parquet, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory Villemin, quatre jours seulement après leur mise en examen pour enlèvement et séquestration suivis de mort. Lui et sa femme Jacqueline, 72 ans tous les deux, ne retourneront pas chez eux dans les Vosges mais seront domiciliés séparément avec interdiction absolue de parler à la presse dans le cadre de leur contrôle judiciaire.
"Je me sens plus léger". La décision a été accueillie comme un soulagement par leurs proches. "Je n'en dormais pas, ça m'a rendu malade", a réagi mardi René, le frère de Marcel Jacob, 82 ans. Il a suivi hier sur la petite télévision de sa cuisine la décision prise à la cour d'appel de Dijon. "Avec la liberté de mon frère et de sa femme, je me sens plus léger. Surtout qu'ils sont innocents. Mais ils ne peuvent pas vivre ensemble, c'est ça le pire. Je vois pas mon frère vivre seul. Ça va être dur, très dur", a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas leur caractère". Gilbert, le neveu des Jacob, reste persuadé de leur innocence. "Ce n'est pas leur caractère. Marcel et sa femme n'auraient pas pu vivre 32 ans avec ça sur la conscience", a-t-il assuré à Europe 1. "Il faut se regarder tous les matins devant une glace. Vu leur façon de vivre tous les jours, ce n'est pas possible, je n'y croirai jamais".