Guy Trompat, dont le fils Kevin a été retrouvé mort début mars avec sa compagne Leslie, va être jugé en comparution immédiate ce jeudi après-midi pour "instigations à l'assassinat non suivies d'effet", a indiqué le parquet de Niort. Cet homme âgé de 50 ans est également renvoyé pour "des menaces de mort matérialisées par écrit, image ou tout autre objet en récidive" et encourt une peine de 10 ans d'emprisonnement, précise dans un communiqué le procureur de Niort, Julien Wattebled.
"Menaces de mort"
"Il lui est notamment reproché d'avoir proféré des menaces de mort à l'encontre des personnes mises en examen dans le dossier lié à la disparition de son fils et d'avoir offert une somme d'argent à quiconque les tuerait eux ou leurs proches, via les réseaux sociaux. Cette proposition aurait été relayée dans différents établissements pénitentiaires et aurait été suivie de la diffusion des photographies des personnes visées", ajoute le magistrat.
Il s'agit d'une affaire parallèle à l'enquête menée par le parquet de Poitiers sur les "disparus des Deux-Sèvres", Leslie Hoorelbeke, 22 ans, et Kevin Trompat, 21 ans, retrouvés morts en Charente-Maritime les 3 et 4 mars, après trois mois d'incertitude.
Cinq hommes placés en détention provisoire
Dans ce dossier, initialement ouvert à Niort après la disparition du couple fin novembre dans les Deux-Sèvres et transféré fin décembre au pôle d'instruction criminelle de Poitiers, cinq jeunes hommes ont été mis en examen, notamment pour "assassinats", et placés en détention provisoire.
Kevin Trompat et Leslie Hoorelbeke ont été tués par des coups portés à l'aide d'un "objet contondant", selon le parquet de Poitiers, qui a évoqué une "déception sentimentale et/ou des dettes financières" comme mobiles possibles des suspects. Au moment de la disparition de son fils et de la petite amie de ce dernier, Guy Trompat était incarcéré pour "violences volontaires". Après la découverte des corps, il avait organisé le 12 mars une marche blanche en hommage aux deux victimes, réclamant que "justice soit faite". "C'est insurmontable. Ils ont détruit des vies, détruit ma vie. Je ne pourrai pas vivre sans mon fils", avait-il dit à des journalistes.