Un dossier ouvert de nouveau. À Colmar, en Alsace, la cour d'appel se penche sur la mort de Sophie Le Tan avec une question cardinale celle de la préméditation. Jean-Marc Reiser, 63 ans, condamné en première instance à perpétuité, assure qu'il n'avait pas prévu de tuer la jeune fille le jour de ses 20 ans. Elle avait répondu à une fausse annonce de location d'appartement à Schiltigheim, près de Strasbourg. Son corps avait été retrouvé un an plus tard, démembré, enterré dans une forêt.
"Une nouvelle épreuve"
Le premier procès de Jean-Marc Reiser, il y a un an, avait déjà été un calvaire pour la famille de Sophie Le Tan. La famille redoute de devoir écouter de nouveau le rapport d'autopsie ou le récit glaçant de l'accusé.
"Elle va subir une nouvelle épreuve. Elle n'attend rien de monsieur Reiser. Elle attend la fin du procès pour que le travail de deuil puisse continuer sereinement", explique l'avocat de la famille de Sophie Le Tan, maître Gérald Welzer.
Contestation de la préméditation
La défense plaidera la même chose qu'en première instance. Jean-Marc Reiser a tué Sophie Le Tan sans préméditation, sur un coup de sang. "Je pense qu'il y a certaines choses sur lesquelles il s'est peut-être mal exprimé. Il conteste toute préparation dans le décès de cette pauvre jeune femme, Sophie Le Tan. Il s'expliquera en fonction des faits qui sont retenus à son encontre et surtout des preuves qui sont retenues contre lui", détaille maître Emmanuel Spano, l'un des nouveaux avocats de Sophie Le Tan.
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Le procès devra durer jusqu'à jeudi prochain, date à laquelle le public saura si Jean-Marc Reiser est à nouveau condamné à la prison à perpétuité.