Des peines de 8 à 25 ans de réclusion requises contre les accusés de la boucherie de Brest

Le parquet national antiterroriste a requis des peines de 8 à 25 ans de réclusion criminelle contre six hommes jugés pour des projets d'attentats jihadistes à partir d'une boucherie halal de Brest. Mohamad Darwish, ex-combattant de l'État islamique, risque la peine la plus sévère, 25 ans de prison. Le verdict sera rendu vendredi.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis mercredi des peines de 8 à 25 ans de réclusion criminelle à l'encontre des six hommes jugés devant la cour d'assises des mineurs spéciale pour des projets d'attentats d'inspiration jihadiste évoqués depuis une boucherie halal de Brest. "Même en l'absence de passage à l'acte", les faits reprochés aux six accusés, dont un était mineur au moment de son interpellation, "justifie des peines lourdes", a affirmé une des avocates générale.
La peine la plus sévère, 25 ans de réclusion criminelle, assortie d'une période de sûreté des deux tiers, a été requise à l'encontre de Mohamad Darwish, un Palestinien né en Syrie, qui a combattu dans les rangs du groupe Etat islamique (EI) en 2014 avant de rejoindre la France en tant que réfugié - un statut qu'il a perdu depuis - à l'automne 2015. "L'engagement jihadiste" de Mohamad Darwish a été continu, a affirmé une des magistrates du Pnat, n'hésitant pas à le comparer à des figures du jihadisme comme Tyler Vilus.
Âgé de 39 ans, marié et père de deux enfants nés en France, Mohamad Darwish est soupçonné d'avoir combattu dans la katiba (brigade) Al-Mouhajirine où a transité notamment Abdelhamid Abaaoud, le chef des commandos des attentats du 13-Novembre. Sa "kunya" (nom de guerre) en Syrie était Abou Omar al-Falastini, en référence à ses origines palestiniennes. "Sa seule présence a galvanisé et donné des ailes aux autres membres du groupe", a fait valoir une autre avocate générale. Le verdict est attendu vendredi.