L'homme qui a tué un inspecteur des impôts et ligoté sa collègue à Bullecourt, petit village du Pas-de-Calais ce lundi, avait-il tout prévu ? C'est en tout cas la piste soulevée ce mardi par Sylvain Barbier Sainte-Marie le procureur de la République d'Arras qui évoque un "acte préméditée". Au cours d'une prise de parole, il a notamment relevé que "le mis en cause savait qu'il allait recevoir ces inspecteurs" étant donné qu'un rendez-vous avait été pris au préalable.
Meurtre d'un agent des impôts: les colliers de serrage retrouvés sur les lieux laissent penser à "une préméditation", affirme le procureur pic.twitter.com/cSRSsdQ5i4
— BFMTV (@BFMTV) November 22, 2022
Le magistrat met ensuite l'accent sur un autre détail assez troublant qui accrédite la thèse d'une préméditation. Les premiers éléments de l'enquête ont révélé la présence de colliers de serrage avec lesquelles les deux victimes ont été attachées. Cet outil permet généralement d'opérer une pression sur une jointure pour garantir son étanchéité.
Une enquête ouverte pour chefs d'assassinat et de séquestration
Selon Sylvain Barbier Sainte-Marie, l'objet "avait été probablement acheté avant les faits sachant que (le suspect) savait que le rendez-vous avait lieu hier (lundi) à 14 heures". Une donnée qui devra naturellement être "corroborée par d'autres éléments".
Ce lundi, lors de leur arrivée sur les lieux, les forces de l'ordre découvrent d'abord l'inspectrice ligotée mais vivante avant de retrouver le corps sans vie de son collègue, âgé de 43 ans, le corps lardé de plaies à l'abdomen. Ce mardi, le procureur de la République d'Arras a d'ailleurs confirmé que l'homme était décédé "de plusieurs coups de couteaux portés dans le dos et au thorax". L'auteur présumé des faits s'est donné la mort dans la foulée.
Une enquête a immédiatement été ouverte pour chefs d'assassinat et de séquestration. Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics, a indiqué qu'un hommage serait rendu à l'inspecteur dans l'ensemble des services fiscaux départementaux.