Le Français Christophe Naudin, extradé d'Egypte vers la République dominicaine et qui a comparu mardi devant un juge pour son implication dans l'évasion des deux pilotes français de l'affaire dite "Air Cocaïne", sera fixé sur son sort jeudi, a annoncé son avocat.
Bientôt en détention ? Depuis son extradition d'Egypte, dans la nuit de jeudi à vendredi, Christophe Naudin est détenu au Palais de justice de Saint-Domingue. Le tribunal doit notamment se prononcer sur d'éventuelles mesures préventives à l'encontre du Français, pouvant aller jusqu'à un placement en détention provisoire dans l'attente de son procès. Ce nouveau délai intervient à la demande de la défense de Christophe Naudin, représenté par Me Miguel Valerio, afin de prendre connaissance du dossier.
Un risque de fuite. Un peu plus tôt dans la journée de mardi, le procureur général de la République dominicaine a estimé qu'il existait un "risque sérieux" de fuite de Christophe Naudin, quelques heures avant la comparution du Français. "J'espère que les tribunaux comprennent bien qu'il existe un risque sérieux de fuite, Christophe Naudin ne peut pas obtenir une mise en liberté" sous caution, a déclaré le procureur général dominicain Francisco Dominguez, en référence notamment à un tweet du député européen Aymeric Chauprade promettant de se "battre pour sortir Christophe Naudin de la République dominicaine".
Chauprade visé. Un mandat d'arrêt, émis fin novembre par la République dominicaine, vise deux autres Français : Aymeric Chauprade et Pierre Malinowski, alors assistant parlementaire d'Aymeric Chauprade et de l'ancien président du Front national Jean-Marie Le Pen, pour leur implication présumée dans l'évasion des pilotes. "L'exfiltration a été (...) une ingérence dans les affaires dominicaines, je leur demande pardon", a écrit Aymeric Chauprade dans un communiqué transmis mardi soir. Mais Christophe Naudin "n'a commis aucun crime, aucune violence et pourtant, son rêve de justice est en train de se transformer en cauchemar", a-t-il estimé.
Dans un courrier adressé au président de la République dominicaine, Danilo Medina Sanchez, le député européen a demandé l'annulation des trois mandats d'arrêt. "Vous avez le pouvoir de faire confiance à la justice de mon pays pour juger les deux pilotes", a-t-il insisté.