Ils ont toujours clamé leur innocence. Les pilotes français Pascal Fauret et Bruno Odos, condamnés en août dernier à 20 ans de prison en République dominicaine pour trafic de drogue, se trouvent "sur le sol français" depuis samedi, a indiqué leur avocat à Europe 1, confirmant une information du Figaro.
680 kg de cocaïne dans 26 valises. Les deux hommes avaient été arrêtés en mars 2013, au moment où ils s'apprêtaient à décoller d'un aéroport de Punta Cana aux commandes d'un avion, un Falcon 50, contenant 680 kg de cocaïne répartis dans 26 valises. Depuis leur condamnation en août dernier, au terme d'un épuisant bras de fer judiciaire, Pascal Fauret et Bruno Odos restaient libres, en attente d'un jugement en appel, mais avec une interdiction de quitter le territoire de la République dominicaine.
"Ils n'ont pas décidé de fuir la justice, mais de venir la chercher". "Quelle belle surprise pour moi de découvrir qu'ils sont revenus ! Quelle belle surprise de les voir ainsi en France. Ils n'ont pas décidé de fuir la justice, mais de plutôt de venir la chercher", a réagi lundi au micro d'Europe 1 leur avocat, Me Jean Reinhart.
"Là-bas, en République dominicaine, la justice n'est pas sérieuse, c'est une justice de pacotille. Ils ont mis deux ans pour avoir un procès et celui-ci s'est déroulé de façon totalement anormale. Depuis deux ans et demi, ils n'ont jamais pu prononcer deux phrases d'affilée pour organiser leur défense. Et c'est pour cela qu'ils reviennent", a expliqué leur avocat.
"Il se tiennent à la disposition de la juge". "La première chose qu'ils m'ont demandé de faire, c'est d'écrire à la juge d'instruction. Je l'ai fait immédiatement dès ce matin (lundi, ndlr) : j'ai prévenu la juge qu'ils étaient de retour en France, qu'ils étaient à sa disposition et qu'à tout moment, ils se présenteraient devant elle", a assuré Me Reinhart.
Les deux pilotes sont "fatigués" mais "combatifs". "Ils ne sont pas loin de chez eux. Ils veulent se protéger du maelstrom médiatique provoqué par ce retour. Ils sont fatigués mais combatifs comme ils l'ont toujours été depuis deux ans et demi. Mais les innocents, c'est combattif", a conclu l'avocat.