L'examen de la demande de non-lieu, autrement dit d'abandon des poursuites, contre les rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou, inculpés de viol en Argentine en juillet, a été une nouvelle fois repoussé au 1er novembre, a annoncé mercredi à l'AFP Natacha Romano, une avocate de la plaignante.
L'examen de cette demande avait été, le 18 octobre dernier, déjà repoussé au 25 octobre, les avocats de la plaignante ayant alors soumis lors d'une brève audience des éléments additionnels de nature médicale, qui avaient été "incorporés" au dossier.
>> A LIRE AUSSI - Affaire Auradou-Jégou : le parquet de Mendoza demande un non-lieu pour les rugbymen accusés de viol
Pas de non-lieu, pas de XV de France
Ce nouveau report se justifie par les "délais de procédure d'appel et des questions d'agenda pour les juges et les procureurs", a expliqué à l'AFP Martín Ahumada, porte-parole du tribunal de Mendoza (ouest)."Lorsque (les accusés) sont libres, la procédure peut être reportée", a-t-il précisé.
L’affaire de Mendoza n’est toujours pas près de se terminer. La demande de non-lieu des internationaux français, Oscar Jegou et Hugo Auradou devait être examinée ce vendredi 25 octobre. Mais ils devront encore patienter. Interrogé par le journal L’Équipe, l’entourage des joueurs évoque un report pour des raisons procédurales au mardi 29 octobre. Le parquet, lui, n’a pour le moment indiqué aucune date.
Faute de non-lieu, les deux internationaux français n'ont pas été appelé dans le XV de France pour la tournée d'automne, dont la la liste a été révélée aujourd'hui. "On a attendu que la justice fasse son cheminement. Elle les a d’abord libérés en Argentine, ensuite elle les a libérés en France. Maintenant, on attend un possible non-lieu. On a été très clairs, ils ne rejoueront pas tant qu’il n’y a pas de non-lieu. Pour rejouer en équipe de France, il faudra aussi qu’ils aient les performances sportives adéquates", avait averti le patron de la Fédération Française de rugby, Florian Grill, au Parisien.
>> A LIRE AUSSI - Affaire Auradou-Jégou : le président de la FFR assure avoir tout fait pour leur «éviter la prison de Mendoza»
En France depuis début septembre
Auradou et Jegou, 21 ans, sont depuis plus de trois mois inculpés de viol aggravé en réunion, faits présumés survenus la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel de Mendoza, où le XV de France venait de jouer un match contre l'Argentine.
Ils affirment depuis le début que les relations sexuelles avec la plaignante, une Argentine de 39 ans rencontrée en boîte de nuit, étaient consenties et sans violence. Son avocate a au contraire dénoncé un viol avec "violence terrible".
D'abord placés en détention provisoire puis assignés à résidence à Mendoza, ils ont été libérés mi-août, puis autorisés à rentrer en France début septembre. Ils ont depuis repris le rugby en clubs : la compétition pour Auradou avec Pau, l'entraînement pour Jegou avec La Rochelle.