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Caroline Baudry (envoyée spéciale à Pamiers) avec AFP / Crédit photo : Matthieu RONDEL / AFP , modifié à
Samedi, plusieurs milliers de personnes participaient à Pamiers à une marche blanche organisée en mémoire de l'éleveuse et de sa fille décédées en début de semaine. Elles ont été accidentellement percutées sur un barrage d'agriculteurs. Le père, également touché, est toujours hospitalisé.

Plusieurs milliers de personnes participaient samedi à Pamiers en Ariège à une marche blanche organisée en mémoire de l'éleveuse et de sa fille décédées en début de semaine après avoir été accidentellement percutées sur un barrage d'agriculteurs, a constaté une journaliste de l'AFP. "Il y a une foule considérable (...) la solidarité et l'émotion ont dépassé l'Ariège et le monde de l'agriculture", a déclaré Philippe Lacube, président de la chambre d'agriculture de l'Ariège, lors d'un point presse avant le début de la marche.

À partir de 13 heures, un total de près de 4.000 personnes, vêtues de blanc, roses blanches à la main, ont commencé à remplir la cour du lycée agricole de Pamiers pour rendre hommage à l'agricultrice, Alexandra, qui y avait étudié, et à sa fille Camille qui devait y commencer des études. "On est réunis ici car il nous est arrivé une tragédie. (...) On a voulu partir du lycée agricole car Camille devait entrer dans ce lycée en septembre", a précisé Sébastien Durand, vice-président de la FDSEA de l'Ariège et maire de la commune où vit la famille des victimes.

Le père "va de mieux en mieux"

Le père, Jean-Michel, également percuté lors de l'accident et grièvement blessé est toujours hospitalisé mais "va de mieux en mieux", a précisé Sébastien Durand, les larmes aux yeux, après l'avoir vu la veille. Refusant "que le drame soit récupéré", les organisateurs avaient tenu à ce que les élus "viennent en civil", "sans écharpe" et que la presse "se tienne à l'écart du cortège". "Nous voulons rester dans le respect et la dignité", ont-ils souligné.

Partie du lycée agricole après une minute de silence, aux alentours de 14 heures, la marche s'est élancée vers l'entrée de Pamiers à quelques mètres du lieu où s'est déroulé le drame. Des agriculteurs, présents lors de la nuit du drame, selon Sébastien Durand, devaient y tenir une banderole d'hommage, avant que des bus ne ramènent les participants au point de départ.