Il était inconnu des services de renseignements. Un homme de30 ans qui projetait de commettre des attentats dans des salles de concert en France a été arrêté le mois dernier par la DGSI. Selon nos informations, l’homme avait séjourné une semaine en Syrie, au mois de mai dernier. Il était revenu avec la mission de commettre une attaque sur le sol français ou ailleurs en Europe. Lorsqu’il a été interpellé, le suspect n’avait toutefois rien préparé de concret, mais son projet d’attentat était jugé sérieux.
Signalé par les services européens. C’est un signalement d’un service de renseignements européen qui a permis aux enquêteurs français de se mettre sur les traces de ce Français, sans casier judiciaire. L’homme, originaire de Paris, n’était en effet pas fiché pour sa pratique d’un islam radical.
Blessé en Syrie. Il a pourtant séjourné une semaine en Syrie au mois dernier. Lors de son entraînement - une étape subie par tous les candidats au djihad souhaitant intégrer les rangs de l’Etat islamique - l’homme s’est blessé. Le groupe terroriste l’aurait alors incité à retourner en Europe pour y commettre une attaque. Le suspect choisit la France et plus précisément les salles de concert.
Un projet flou. Mais son projet ne semblait pas encore abouti au moment de son interpellation. Placé en garde à vue en août dernier, rapidement après l’ouverture d’une enquête préliminaire, le suspect est resté évasif sur son projet, confirmant qu’il avait eu l’ordre "de frapper en France ou dans un autre pays européen", mais sans avoir pour autant "de consignes précises". Lors de perquisitions réalisées à son domicile, les enquêteurs n’ont rien trouvé, ni liste, ni date de concerts. Et surtout aucune arme. "Les cibles sont toujours des choix d'opportunité quand un projet se forme véritablement. Nous n’en étions pas là", rapporte une source proche de l’enquête.
Une bonne coopération des services de renseignements. Les enquêteurs de la DGSI se félicitent par ailleurs de la bonne coopération entre les services de renseignements européens. "Une action violente a pu être évitée sur le territoire", se félicite une source proche du dossier.