Les autopsies des corps de trois membres d'une même famille découverts mercredi dans une maison près de Rennes confirment le décès par pendaison de l'homme, des lésions traumatiques chez la femme, et laissent envisager "un décès par asphyxie mécanique", a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
"Les autopsie réalisées ce jour ont permis de confirmer le décès par pendaison de monsieur, la présence de lésions traumatiques chez madame avec un décès causé très certainement par une asphyxie mécanique qui reste cependant à confirmer par des examens complémentaires", a indiqué le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.
"Aucune lésion traumatique n'a été relevée chez la jeune femme et la cause de son décès n'est à ce stade pas déterminée. Des examens complémentaires notamment toxicologiques ont été ordonnés", a ajouté le procureur.
Les corps du couple et de leur fille de 25 ans ont été retrouvés sans vie mercredi dans une maison à Saint-Jacques-de-La-Lande près de Rennes, semblant évoquer un double homicide suivi d'un suicide du père. L'homme avait été retrouvé pendu, la femme allongée sur son lit et leur fille sur le sol de sa chambre, indiquait mercredi à l'AFP le procureur.
Le père de 50 ans était employé au département d'Ille-et-Vilaine en tant qu'agent de maintenance d'un collège, sa femme, âgée de 62 ans, était retraitée.
Les enquêteurs découvrent un écrit
Mercredi après-midi, les sapeurs-pompiers s'étaient rendus sur les lieux, dans une rue pavillonnaire, car l'employeur de la jeune femme s'inquiétait de son absence. Un écrit, retrouvé au domicile de la famille et "apparemment signé de la main de l'homme", annonçait qu'il voulait "mettre fin à ses jours ainsi qu'à ceux de sa compagne et de sa fille", expliquait mercredi le procureur, précisant que l'auteur de cet écrit "attribuait ses actes à un mal-être pouvant être en lien avec une maladie grave dont il serait atteint".
S'agissant de l'authentification du courrier", "il a pu être constaté une forte similitude avec des écrits de monsieur mais un examen de comparaison graphologique plus approfondi a été ordonné", a indiqué Philippe Astruc.
Selon le procureur, "les résultats de l'ensemble des examens restant à pratiquer ne seront pas connus avant plusieurs semaines" et "l'enquête ouverte pour assassinats confiée à la sureté départementale va donc se poursuivre". La famille était inconnue de l'autorité judiciaire, tant sur le plan pénal que civil.