Ce samedi 10 juin, l'homme d'origine syrienne, qui attaqué des enfants en bas âge dans la ville d'Annecy, a été mis en examen et placé en détention provisoire dans une cellule anti-suicide qui est surveillé 24h/24h. Depuis deux jours, l'homme reste muet, prostré dans sa cellule. Un détenu fragile, placé à l'isolement pour le protéger des autres, mais aussi de lui-même. Un comportement très éloigné de celui de sa garde à vue, où le suspect apparaissait perturbé, n'hésitant pas à crier et à se rouler par terre.
"C'est un détenu qui ne communique pas, à part un mot de temps en temps où quelques propos incompréhensibles. Il n'y a pas de réel échanges avec lui", explique Pierrick Bavol, membre du syndicat FO pénitentiaire.
Aucun élément délirant
Le psychiatre qui l'a examiné n'a relevé aucun élément délirant, mais il est trop tôt pour se prononcer sur une éventuelle pathologie psychiatrique, ce sera la mission des psychiatres et des psychologues dans les prochaines semaines.
Leurs conclusions seront déterminantes, elles diront en effet si l'individu avait conscience de ses gestes lors de son passage à l'acte. S'il conclut à une abolition de son discernement, il sera déclaré irresponsable et aucun procès ne se tiendra. Dans le cas contraire, il sera jugé pour tentative d'assassinat. Il comparaîtra alors devant une cour d'assises et encourra la réclusion criminelle à perpétuité.