L'émotion est très forte ce lundi matin, alors que les établissements scolaires du pays s'apprêtent à accueillir collégiens et lycéens pour une nouvelle semaine de cours, après l'attentat d'Arras vendredi. Les échanges auxquels les professeurs ont le droit avant de revoir leurs élèves sont donc les bienvenus, comme en témoigne Christine, professeure d'histoire-géo à Pontoise. "On a besoin d'un temps pour pouvoir réfléchir en commun à la manière dont on va accueillir nos élèves. Ils ont besoin de se poser, ils ont besoin de clés, et nous aussi on a besoin de se poser", reconnaît-elle.
"États d'esprit 'anormaux"
Quant à Nathalie, elle aussi professeure d'histoire-géographie à Agen, elle appréhende particulièrement les discussions en classe. "L'effervescence et les adolescents qui vont aussi regarder les informations, qui vont être submergés d'images par les réseaux sociaux, peuvent faire qu'ils arrivent dans des états d'esprit 'anormaux', ce qui est tout à fait logique étant donné le contexte", souligne-t-elle.
La sécurité des enseignants sera-t-elle bien assurée comme l'a promis Élisabeth Borne, s'interroge Delphine, documentaliste à Montpellier. "J'espère que ce sera la réalité, et que sur le terrain, nous pourrons en effet ressentir le soutien du gouvernement pour notre engagement qui est, je pense, important", estime-t-elle.