L'un des quatre policiers visés par une attaque aux cocktails Molotov, samedi après-midi à Viry-Châtillon dans l'Essonne, a toujours son "pronostic vital engagé". Âgé de 28 ans, cet adjoint de sécurité est brûlé sur 30% du corps, ses mains ainsi que son visage sont très touchés. Il a donc été placé en chambre stérile afin d'éviter toute infection. Sa collègue de 39 ans et mère de trois enfants est pour sa part grièvement brûlée sur 15 % du corps. Deux autres policiers ont été roués de coups, ils sont très choqués et ont été arrêtés trois semaines.
Des effets personnels retrouvés sur place. Dans cette affaire, les enquêteurs misent à présent sur la police technique et scientifique. Car les policiers blessés n'ont pas réussi à donner une description précise de leurs assaillants. La plupart avaient le visage dissimulé derrière une écharpe ou une capuche et l'assaut a duré à peine plus d'une minute. Dans la précipitation, les auteurs de l'attaque ont abandonné derrière eux des projectiles et des bâtons, ainsi que, selon les informations d'Europe 1, des objets plus personnels.
#ViryChatillon Evacuation voiture attaquée. Les policiers auraient été maintenus à l'intérieur après le jet du cocktail molotov @Europe1pic.twitter.com/uOzscmbuWD
— Théo Maneval (@TheoManeval) 8 octobre 2016
Les enquêteurs cherchent des traces ADN. Ces effets abandonnés sont autant d'indices potentiels, a fortiori si les experts retrouvent des traces ADN qui "matchent" avec des empreintes génétiques déjà enregistrées dans les fichiers de police. La Grande Borne est l'une des cités les plus sensibles et criminogènes de toute la région parisienne. Les policiers locaux connaissent donc la plupart des bandes qui sont susceptibles d'avoir participé à cette attaque sauvage.
Jean-Marc Falcone sur Europe 1. Le directeur général de la Police nationale, Jean-Marc Falcone, s'exprimait dimanche sur notre antenne.