Une prise d'otages a fait un mort et un blessé grave mardi dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. Les deux assaillants ont été abattus par les forces d’intervention tandis que la section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête. Pour l’heure, les motivations des assaillants ne sont pas connues et leur geste n’a pas été revendiqué, même s’il y a "de très fortes suspicions sur une filière islamiste et djihadiste", a expliqué Didier François, journaliste spécialiste du terrorisme, au micro d’Europe 1.
Première attaque dans une église. En 2015, Sid Ahmed Glam avait tenté d’attaquer les deux églises de Villejuif mais n’avait pas pu conduire son projet à terme, après s’être accidentellement tiré une balle dans la jambe. Si la prise d’otages de mardi est rattachée à la mouvance djihadiste, ce sera "la première fois qu’une église est attaquée" en France, explique Didier François. "Il n’y a pour l’instant aucune certitude, mais de très fortes suspicions sur une filière islamiste et djihadiste", souligne-t-il.
Vers un terrorisme de proximité ? "Il y avait des craintes d’imitation à la suite de Nice, et de Würzburg, Munich et Ansbach… Six attentats en à peine dix jours. On voit - qu’il s’agisse de déséquilibrés ou de terrorisme islamiste - qu'il y a un terrorisme de proximité extrêmement facile qui commence à se mettre en place", explique le journaliste. Un phénomène très compliqué a endiguer et "qui inquiète les enquêteurs", conclut-il.