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Inès Zeghloul / Crédits photo : THOMAS COEX / AFP , modifié à
Le meurtre d'un professeur de français devant un collège-lycée d'Arras vendredi, poignardé à mort par un jeune homme fiché pour radicalisation, ravive le douloureux souvenir de l'assassinat de Samuel Paty, professeur tué près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine en 2020. 

"Je pense que ça peut se reproduire", "on a peur" : à Conflans-Sainte-Honorine, les élèves comme les parents sont sous le choc après le meurtre d'un enseignant poignardé vendredi matin dans un lycée à Arras, près de trois ans, jour pour jour, après l'assassinat de Samuel Paty.

"Je pense que ça peut se reproduire"

Autour du collège du Bois d'Haulme, les forces de l'ordre patrouillent en nombre, regard méfiant. À la sonnerie, les élèves pressent le pas pour rentrer. "Le collège est sécurisé maintenant mais ça fait quand même peur", "je pense que ça peut se reproduire, ça s'est déjà produit deux fois", "notre prof a raconté l'attentat avec les larmes aux yeux", témoignent ces adolescents.

"On a peur"

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, un professeur de 47 ans, avait été décapité près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine, en région parisienne, une dizaine de jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression. Un drame toujours ancré dans les mémoires comme le raconte Nora, Conflanaise, qui n'a pas pour habitude de venir chercher ses enfants à la sortie des cours. "J'ai attendu mon fils une heure. On a peur. On se dit que ça s'est produit aujourd'hui à Arras, est-ce qu'il ne va y avoir un fou encore qui va venir ? On ne sait plus", confie-t-elle au micro d'Europe 1.

L'attentat d'Arras ravive chez les Conflanais et leur maire, Laurent Brosse, le souvenir encore vif de Samuel Paty. "Nous sommes le 13 octobre, Samuel Paty, c'était le 16 octobre 2020. Il s'agit d'un enseignant. Dans un moment où nous préparons l'hommage qui sera rendu lundi à Samuel Paty, je suis forcément touché par le drame d'Arras", indique-t-il. La mairie annonce renforcer la sécurité lors de l'hommage au professeur d'histoire-géographie, pour l'instant, maintenu lundi.