Il a un an jour pour jour, le 13 octobre 2023, Dominique Bernard est tué à Arras de plusieurs coups de couteau devant le collège où il enseignait, par un ancien élève radicalisé, Mohammed Mogouchkov. Un hommage est d'ailleurs rendu ce dimanche à celui considéré comme "un héros". Mais ce n’est pas la première fois qu’un professeur est tué en France. Trois ans plus tôt, Samuel Paty avait lui aussi perdu la vie.
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Une prise de conscience tardive
Un an après les faits, Richard Malka, l’avocat de la famille de Dominique Bernard, fait le point sur la situation. "Je pense qu'il y a une prise de conscience de l'éducation nationale. En revanche, je me pose la question de ce qui a changé en matière de prévention de la radicalisation, de lutte contre le fanatisme religieuse, d'explication de ce que sont nos valeurs républicaines en général et la laïcité en particulier de lutte contre le communautarisme et de séparatisme. Il faut convaincre. C'est un combat sur le long terme, mais encore faut-il le mener".
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Richard Malka, a souligné que l'épouse de Dominique Bernard précise dans les colonnes du Monde que son mari déplorait ne pas pouvoir dire tout ce qu'il voulait et devoir faire attention lorsqu'il avait en classe Mohammed Mogouchkov. Selon un sondage CSA ce matin pour CNews et le JDD, 75 % des Français estiment que la laïcité est menacée à l'école.
L'enquête est toujours en cours. Lors de ses interrogatoires, l'auteur des faits a assuré avoir volontairement ciblé son ancien professeur de français.