Huit nouvelles interpellations ont été effectuées dans l'entourage de l'auteur de l'attentat de Nice qui a fait 86 morts à Nice le 14 juillet dans la nuit de lundi à mardi dans les Alpes-Maritimes, a-t-on appris de source proche du dossier.
Des hommes de nationalité française et tunisienne. "Ce sont des relations de l'auteur des faits. On fait des vérifications et ils sont placés en garde à vue. Ce ne sont que des hommes, de nationalités française et tunisienne", a indiqué cette source, confirmant une information du quotidien Nice-Matin. Ces hommes de 24 à 57 ans ont été interpellés entre lundi soir et mardi matin à Nice, Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-sur-mer, selon la même source. Ils appartiendraient à l'entourage éloigné de Mohamed Lahouaiej Bouhlel et de Chokri C.
L'auteur n'aurait pas agi seul. Le soir de la fête nationale, plus de 30.000 personnes assistaient au feu d'artifice sur la Promenade des Anglais lorsque Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, a foncé dans la foule avec un camion. L'attentat a été revendiqué par le groupe Etat islamique que la France combat en Irak et en Syrie.
Présenté au départ comme ayant agi seul, Mohamed Lahouaiej Bouhlel aurait en réalité mûri son projet plusieurs mois avant les faits et aurait bénéficié de complicités, selon le parquet de Paris qui pilote l'enquête anti-terroriste. Il avait notamment effectué plusieurs repérages avec son poids lourd de location.
Six personnes ont déjà été mises en examen dans ce dossier. Chokri C., Mohamed Oualid G. et Ramzi A. sont poursuivis pour "complicité d'assassinats en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste". L'enquête a mis en lumière leur présence aux côtés du tueur dans les jours ayant précédé le carnage ou, dans le cas de Ramzi A., a révélé que des SMS envoyés par Lahouaiej Bouhlel lui avaient été adressés juste avant la tuerie. Ramzi A. est aussi mis en examen pour "infractions à la législation sur les armes", avec un couple d'Albanais, Artan H. et Enkeledja Z., soupçonnés d'avoir participé à la fourniture du pistolet avec lequel Lahouaiej Bouhlel a tiré sur des policiers avant d'être tué.
Enfin, Hamdi Z. a été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle". Âgé de 36 ans, il apparaît dans un selfie pris quelques jours avant l'attaque djihadiste par le tueur devant le camion lancé sur la foule le soir de la fête nationale. Les enquêteurs soupçonnent Hamdi Z. d'avoir pu être au courant du projet d'attentat.