Organiser l'après, malgré l'horreur. Trois jours après l'attentat au camion perpétré à Nice, qui a fait 84 morts sur la Promenade des Anglais, le gouvernement prépare par exemple les indemnisations pour les familles des victimes. En outre, le parquet de Paris a annoncé qu'une dizaine de permis d'inhumer seraient délivrés dès dimanche. Les premières victimes pourraient donc être enterrées prochainement, après avoir été soigneusement identifiée selon un processus bien établi.
Un temps "long, cruel et nécessaire". Ces permis permettront "d'engager en lien avec les familles et suivant leur volonté et les modalités qu'elles souhaiteront, les premières restitutions de corps", a indiqué le parquet dans un communiqué. Ces permis ne peuvent être délivrés qu'à l'issue du processus d'identification des personnes décédées et du processus médico-légal, qui "vise à établir les causes et circonstances exactes des décès", explique le parquet."Ce processus est absolument nécessaire pour éviter tout risque d'erreur", rappelle le parquet de Paris, faisant écho aux propos de la secrétaire d'Etat aux victimes, Juliette Méadel, qui a évoqué samedi un "temps long", "cruel", mais "nécessaire".
Le douloureux précédent du Bataclan. "Les identifications sont formellement établies par une commission d'identification composée de spécialistes de différents domaines scientifiques (...) en présence de l'autorité judiciaire", ajoute le parquet. A ce stade et après ce processus, "35 victimes décédées ont été formellement identifiées", selon le parquet. Quant à "l'ensemble des opérations médico-légales", il sera "achevé aujourd'hui" dimanche. Après les attentats du 13 novembre au Bataclan, au Stade de France et sur des terrasses de cafés à Paris, des proches de victimes avaient déploré dans certains cas une trop longue attente pour obtenir la confirmation d'un décès.
A Nice, 49 blessés sont encore en urgence absolue, dont 29 en réanimation, avec pronostic vital engagé pour 18 d'entre eux, et 207 blessés en urgence relative.