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Camp rom à Gennevilliers : des élus bloquent une nationale pour faire réagir l'État

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
camp de roms, illustration crédit : JOEL SAGET / AFP - 1280
Les élus tentent d'attirer l'attention de l'État pour que les habitants du bidonville soient relogés (image d'illustration) © JOEL SAGET / AFP

Avec des véhicules utilitaires municipaux, les élus ont bloqué une route nationale donnant accès à l'autoroute A15 pendant deux heures.

Des élus de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) ont interdit jeudi matin l'accès à une nationale au niveau d'Asnières-sur-Seine pour protester contre l'État qui, selon eux, ne "fait rien" pour démanteler un camp de Roms installé depuis l'été 2016 sur leur commune.

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Un blocage de deux heures. Le blocage de la RN315, qui donne accès à l'autoroute A15, à l'aide de véhicules utilitaires municipaux placés en travers des voies dans le sens Paris-province, a commencé à 06h15, entraînant des ralentissements.. Il a pris fin deux heures plus tard.

"L'État laisse se développer ici un bidonville". Autour du maire PCF Patrice Leclerc, une quinzaine d'élus communistes et du Parti de gauche, en gilet jaune et ceints de leur écharpe tricolore, ont distribué des tracts aux automobilistes et déployé une banderole indiquant "Gennevilliers a résorbé 1.000 logements insalubres. L'État laisse se développer ici un bidonville". Le camp est implanté sur un terrain appartenant à l'État, sur un talus, à quelques mètres à peine de la nationale, et abrite "entre 100 et 200 Roms", dont plusieurs dizaines d'enfants non scolarisés, selon le maire.

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Deuxième épisode en mai prochain. "Ce qui me met en colère, c'est que l'État dise qu'il y a trop de logements sociaux à Gennevilliers [65%, NDLR] et en même temps, il laisse faire ça", dit Patrice Leclerc. "Apparemment, ça ne les gêne pas de ne rien faire pour ces gens. Ils ont mis trois mois à reconnaître l'existence de ce camp, il faut maintenant que l'État prenne ses responsabilités et trouve des solutions de relogement", a déclaré le maire, dénonçant des "conditions de vie indignes".

Le TGI de Nanterre doit se prononcer en référé sur le dossier le 4 mai. "Si rien ne bouge" après cette date, "on recommencera la même chose le 10 mai, mais dans le sens province-Paris cette fois", a annoncé Patrice Leclerc.