Le parquet de Paris a requis, le 8 juillet dernier, un non-lieu dans l'enquête sur les pénalités infligées à Nicolas Sarkozy après l'invalidation de ses comptes de campagne de 2012. L'UMP avait finalement réglé la facture. L'ancien chef de l'Etat est placé dans ce dossier sous le statut intermédiaire de témoin assisté, tandis que l'ancien président de l'UMP Jean-François Copé est mis en examen pour abus de confiance, tout comme l'ex-trésorière du parti Catherine Vautrin.
C'est aux juges d'instruction de trancher, mais l'un d'eux, Renaud van Ruymbeke, ayant décidé en avril de ne pas mettre en examen Nicolas Sarkozy après l'avoir entendu, une ordonnance de non-lieu semble probable.
Un dépassement du plafond des dépenses. Après le rejet des comptes de sa campagne présidentielle de 2012 pour dépassement du plafond autorisé pour les dépenses (22,5 millions d'euros), une UMP endettée avait été privée du remboursement de plus de dix millions d'euros. Le Conseil constitutionnel avait aussi ordonné au candidat Sarkozy la restitution d'une avance forfaitaire de 153.000 euros et lui avait infligé une pénalité de 363.615 euros, correspondant au dépassement constaté.
Or, c'est l'UMP (devenue depuis Les Républicains) qui, après l'opération de collecte du "Sarkothon", avait réglé l'addition en octobre 2013: les dix millions de non-remboursement, mais aussi les sommes dues par Nicolas Sarkozy.
Toutefois, au printemps 2014, les commissaires aux comptes de l'UMP s'étaient ouverts, auprès de la nouvelle direction Fillon-Juppé-Raffarin du parti, de leur doute sur la légitimité du remboursement par l'UMP de l'avance et de la pénalité. Le parti avait alors saisi la justice.
Les autres "casseroles" de Nicolas Sarkozy. Malgré ce non-lieu qui se profile, Nicolas Sarkozy a encore sur sa route quelques écueils judiciaires susceptibles de gêner ses ambitions de reconquête de l'Elysée, notamment l'affaire Bygmalion. Mis en examen pour corruption et trafic d'influence actifs, il est aussi sous la menace directe d'un procès en correctionnelle dans l'affaire dite des écoutes.