Coup de théâtre dans l'affaire du sous-marin danois : Peter Madsen, condamné à la perpétuité pour le meurtre de la journaliste suédoise Kim Wall dans son submersible artisanal, reconnaît pour la première fois sa culpabilité dans un documentaire diffusé mercredi. Cet aveu, qui intervient plus de trois ans après les faits, ne fait pas la lumière sur les circonstances exactes de la mort de la jeune femme. Interrogé au téléphone, l'inventeur de 49 ans répond "oui" à la question du journaliste lui demandant s'il a tué Kim Wall, mais ses explications sur les détails du décès restent floues.
"Il n'y a qu'un coupable et c'est moi"
"C'est ma faute si Kim n'est plus là maintenant", reconnaît le quadragénaire, condamné en avril 2018 pour son meurtre avec préméditation, précédé de violences sexuelles. Le soir du 10 août 2017, la brillante journaliste avait embarqué à bord du Nautilus avec Peter Madsen, le concepteur et propriétaire du submersible. La trentenaire souhaitait faire le portrait de cet ingénieur autodidacte obsédé par la conquête des mers et de l'espace, très connu dans son pays. Kim Wall avait été portée disparue dans la nuit par son compagnon et son corps avait ensuite été retrouvé en mer, démembré.
"A part le 10 août 2017, je n'ai jamais fait quoi que ce soit à quelqu'un", affirme Peter Madsen, qui se décrit comme non violent. Il assure toutefois qu'il "n'y a qu'un coupable et c'est moi". Lors du procès, il avait reconnu avoir découpé le corps sans vie de la jeune femme avant de la jeter dans la mer Baltique, mais maintenait que son décès était accidentel.