"Un homme à la dangerosité criminelle exceptionnelle", décrit un psychiatre qui a récemment rencontré Jean-Marc Reiser, unique suspect dans l'affaire Sophie Le Tan. Le corps de la jeune femme, disparue en septembre 2018 a été retrouvé vendredi dans une forêt en Alsace. Jusqu'à présent, et malgré la découverte à son domicile de l'ADN et de traces de sang de Sophie Le Tan, Jean-Marc Reiser a toujours nié avoir assassiné l'étudiante.
Cet homme de 59 ans avait toutefois été mis en examen quelques jours après la disparition de la jeune femme. Le suspect est un homme "froid", "détaché", explique dans son rapport un autre expert, psychologue, estimant qu'il ne souffre d'aucun trouble mental.
Soupçonné dans une autre affaire de disparition
Jean-Marc Reiser, déjà condamné pour plusieurs viols, est également soupçonné du meurtre de Françoise Oman, une jeune femme disparue dans les années 1980, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Il avait été acquitté au bénéfice du doute. Compte tenu des derniers événements, de nouvelles fouilles pourraient aujourd'hui être ordonnées dans cette forêt de Grendelbruch, que Jean-Marc Reiser connaît parfaitement depuis son enfance. Même si les enquêteurs et les magistrats se concentrent sur l'affaire Le Tan, ils espèrent toutefois pouvoir résoudre les deux énigmes.
Le suspect est encore décrit comme ayant une "intelligence de situation", déplaçant ses pions "comme un joueur d'échecs". Ce qui n'empêche pas l'avocat des parents de Sophie Le Tan, Gérard Welzer, d'espérer que "sa monstruosité soit bientôt établie".