La chute d'un arbre dans la cour d'une école, à Bessens, dans le Tarn-et-Garonne a fait deux blessés graves jeudi, deux jeunes enfants de l’école. Ils sont restés deux heures coincés sous le poids des branches et du tronc de ce marronnier centenaire avant d'être secourus et conduits à l'hôpital de Purpan à Toulouse, conscients mais dans un état grave. L'un a été touché aux membres inférieurs et a dû être amputé d'une jambe, tandis que l'autre souffre de blessures au thorax.
Comme une centaine d'autres enfants, le fils d'Emmanuelle était présent dans la cour de l'école au moment du drame. "Ils ont entendu un énorme crac et l'arbre s'est couché, malheureusement sur des petits copains de mon fils", rapporte cette mère à Europe 1. "Il m'a dit que dès qu'ils ont entendu le bruit, ils se sont mis à courir […]. Il m'a dit que l'arbre s'était arrêté devant lui. Il a vu ses deux camarades sous cet arbre. On est assez choqués en tant que parent, les enfants également. Rien ne nous faisait penser à ça." Le vent qui soufflait ce jour-là pourrait être à l'origine du drame.
"Ma fille m'a dit : 'J'ai vu l'arbre tomber, on a vu les racines se soulever'"
Les enfants sains et saufs ont été immédiatement confinés pendant que les pompiers tentent de lever ce tronc de quatre à cinq tonnes, avec des coussins gonflables ou en tronçonnant des parties de l'arbre. Une petite fille de 3 ans, a pu s'extraire rapidement du feuillage et s'en tire avec des blessures légères. "Ma fille m'a dit : 'J'ai vu l'arbre tomber, on a vu les racines se soulever'. En le voyant elle s'est décalée et elle a couru. Les feuilles ont touché son visage. Elle était vraiment très proche de l'arbre", rapporte une autre mère, toujours à Europe 1.
"Les cris, les images, les choses comme les jambes des enfants bloqués sous les arbres, c'est ce qui a surtout choqué", poursuit-elle. Une cellule psychologique a été mise en place à la mairie pour permettre aux enfants de mettre des mots sur ce qu'ils ont vu. "Il va falloir que l'on atterrisse tous. On est encore tremblant, on ne peut pas imaginer qu'une chose comme ça se produise dans une cour d'école. Pour nous, cet arbre, ce sont les marrons que l'on retrouve dans le cartable en septembre", relève encore cette mère, la gorge nouée. Vendredi, à la veille des vacances, l'école restera fermée. Une enquête, conduite par la gendarmerie du Tarn-et-Garonne, a été ouverte.