Quatre personnes sont mortes ces deux dernières semaines en France à leur travail "en lien possible avec la chaleur" qui a touché le pays, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires, soit deux de plus que dans leur précédent bilan. Du 12 au 25 juillet, "4 décès ont eu lieu durant une vigilance canicule orange ou rouge", indique l'agence Santé publique France dans un bulletin national santé-canicule. Ils ont été notifiés à l'agence sanitaire par le système d'inspection du travail.
96% de la population a au moins connu un jour de vigilance orange
La vague de chaleur a concerné la majeure partie du territoire, 96% de la population ayant connu au moins un jour de vigilance orange et 16,5% un jour de vigilance rouge. Cet épisode s'est installé dans la durée pour plusieurs départements du Sud-Est, avec plus de sept jours d'alerte.
Santé publique France n'a pas donné plus de détails sur la nature de ces décès, leur date précise ou l'identité des victimes. Contacté par l'AFP, le ministère du Travail a indiqué "ne pouvoir faire aucun commentaire" sur ce sujet.
Un nouveau bilan à la fin de l'été
Au cœur d'un été où l'Europe a déjà subi deux périodes de canicule, la Confédération européenne des syndicats (CES) a plaidé lundi pour l'adoption d'une loi qui fixerait une température maximale au travail sur le continent."Deux travailleurs sont morts d'un coup de chaleur en Espagne la semaine dernière. En France, un pays qui ne plafonne pas les températures au travail, 12 personnes sont mortes d'accidents du travail liés à la chaleur en 2020", a relevé la CES.
"Même si l'épisode caniculaire prend fin, des épisodes de fortes chaleurs peuvent survenir et il est important pour tous de s'en protéger, sans attendre les premiers signes sur la santé", rappelle Santé publique France. L'agence a promis un "bilan consolidé" des décès en lien avec la chaleur à la fin de l'été.