Deux policiers ont été violemment agressés dimanche soir à Champigny-sur-Marne, en banlieue parisienne, lors d'échauffourées qui ont éclaté en marge d'une soirée de réveillon du Nouvel an. Les forces de l'ordre avaient été appelées par les organisateurs de cette soirée privée dans le Val-de-Marne, à laquelle "une vingtaine de jeunes ont voulu s'incruster", précise une source policière auprès de Reuters.
Un policier souffre d'une fracture du nez, alors qu'une policière, violemment frappée, a de nombreuses ecchymoses au visage. Selon les informations d'Europe 1, les deux policiers se sont vus prescrire respectivement huit et sept jours d'ITT (Incapacité totale de travail). Deux personnes ont été placées en garde à vue après l'intervention de policiers venus en renfort. L'enquête a été confiée au commissariat local.
Des vidéos sur les réseaux sociaux. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent une policière au sol, au milieu d'un attroupement de plusieurs dizaines de personnes, et rouée de coups. Ces images "semblent correspondre à l'affaire", selon une source policière auprès de Reuters.
Une "attaque contre la République" pour Collomb. L'agression a provoqué une vague d'indignations sur les réseaux sociaux. Gérard Collomb a réagi dans un tweet lundi après-midi, dénonçant une "attaque contre la République". "Tout est mis en œuvre pour que les lâches auteurs de ces actes inqualifiables soient appréhendés et condamnés. S’attaquer à nos forces de sécurité, c’est s’attaquer à notre République", a écrit le ministre de l'Intérieur.
#Champigny : je viens de m’entretenir avec les fonctionnaires de Police agressés.
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 1 janvier 2018
Tout est mis en œuvre pour que les lâches auteurs de ces actes inqualifiables soient appréhendés et condamnés.
S’attaquer à nos forces de sécurité, c’est s’attaquer à notre République.
Emmanuel Macron a promis quelques minutes plus tard que "les coupables du lynchage lâche et criminel des policiers faisant leur devoir une nuit de 31 décembre seront retrouvés et punis". "Force restera à la loi. Honneur à la police et soutien total à tous les agents bassement agressés", a écrit sur Twitter le président de la République.
Indignation des syndicats de policiers. Pour Marine Le Pen, qui s'est exprimée via un communiqué du Front national, "ces scènes d'une rare violence viennent rappeler que perdure et s'amplifie dans notre pays, à côte de la menace terroriste, une insécurité confinant parfois à la guérilla urbaine".
Le syndicat Alternative Police-CFDT s'est dit "choqué" et a exhorté les autorités à prendre des mesures pour que les "policiers puissent exercer dans des conditions optimales de sécurité". "Ainsi, les patrouilles, qui plus est de nuit, doivent se faire en nombre suffisant et non à deux comme cela a été le cas à Champigny-sur-Marne", peut-on lire dans un communiqué.