Au début, il n'y avait pas d'inquiétude. Alors qu'une fête de mariage était en cours dans la nuit de samedi à dimanche dans la commune de Pont-de-Beauvoisin, dans l'Isère, Maëlys, neuf ans, a échappé à la vigilance de sa famille. "Il était deux heures du matin. On a entendu des personnes appeler demandant si on savait où était la petite Maëlys", raconte Fabrice, un témoin, au micro d'Europe 1.
Un appel à la sono. Mais une heure et demi plus tard, alors que la fillette de neuf n'avait toujours pas donné signe de vie, la soirée a définitivement basculé. "Vers 3h30", un appel a été passé à la sono "en demandant si on avait vu la petite Maëlys", poursuit Fabrice. C'est à ce moment-là que les convives ont "compris qu'elle n'était pas partie avec sa famille, avec ses grands-parents ou autre".
Les premières recherches se sont orientées vers le centre-ville : "Au départ j'ai cru qu'elle s'était peut-être perdue. Ils n'étaient pas du coin donc je me suis dit qu'elle s'était perdue dans la ville. On a commencé à aller chercher dans le centre-ville, on a cherché comme on pouvait. Dès que la police est arrivée, on a laissé faire." Les gendarmes ont alors dressé "un listing des invités" : "On est tous passés un par un pour donner notre identité. On a encore été interrogés le lendemain."
"C'est très, très dur à vivre." Trois jours après sa disparition, la fillette reste introuvable. Si la thèse accidentelle n'est pas exclue, "chaque heure qui passe accrédite la thèse criminelle", confie une source proche du dossier. Pour Fabrice, "c'est très, très dur à vivre" : "Depuis dimanche, j'ai dû dormir cinq heures. On est passés du bonheur au cauchemar. C'était la soirée parfaite. On ne pense plus du tout à la soirée, maintenant on a même oublié que c'était un mariage. C'est un cauchemar."