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Fréderic Michel avec AFP , modifié à
Les opérations de ratissage autour du hameau du Haut-Vernet, où le petit Emile a disparu depuis plus de trois jours, devraient "en principe se terminer aujourd'hui", a précisé à l'AFP le procureur de Digne-les-Bains, en annonçant "une nouvelle temporalité de l'enquête".

Les opérations de ratissage autour du hameau du Haut-Vernet, où le petit Emile a disparu depuis plus de trois jours, devraient "en principe se terminer aujourd'hui". "Il reste quelques véhicules à visiter et quelques auditions à conduire des personnes présentes au Haut-Vernet samedi lors de la disparition de l'enfant" de deux ans et demi, a indiqué le magistrat. Le petit garçon a été vu pour la dernière fois samedi vers 17h15, seul, dans une rue descendante du hameau.

Les 30 bâtiments du hameau fouillés

D'ores et déjà, les 30 bâtiments composant ce minuscule hameau des Alpes-de-Haute-Provence ont été fouillés, 12 véhicules visités, les 25 habitants du bourg entendus et 12 hectares de terrain "méticuleusement ratissés", avait déclaré le procureur de la République de Digne mardi soir lors d'une conférence de presse au Vernet, le village de 125 habitants dont dépend le Haut-Vernet, éloigné d'environ deux kilomètres.

"Nous allons désormais entrer dans une autre temporalité de l'enquête, qui va consister à analyser la masse considérable d'éléments recueillis" lors de cette enquête de terrain et de l'enquête technique et scientifique, avec notamment l'analyse des données de téléphonie autour du hameau au moment de la disparition d'Emile, a expliqué le procureur. 

La probabilité que l'enfant se soit perdu seul est "très réduite"

"Nous ne sommes plus dans un tempo médiatique et il est bon de lever la pression très forte qui s'exerce sur le hameau", a également souligné le magistrat. Quant à l'idée que l'enfant ait effectivement pu se perdre seul et qu'il n'ait pas été retrouvé aux alentours du hameau, malgré les battues citoyennes menées pendant deux jours, puis les ratissages méthodiques poursuivis par les gendarmes mardi, elle n'est toujours pas à exclure, selon M. Avon, "même si cette probabilité est très réduite".

Lors de sa conférence de presse mardi en fin d'après-midi, le procureur de Digne avait expliqué que dans cette hypothèse, "médicalement, au-delà d'un délai de 48 heures, vu le jeune âge de l'enfant, vu sa constitution, et qu'il serait privé de nourriture et d'eau (depuis trois jours), par les fortes chaleurs actuelles, le pronostic vital (du petit Emile) serait très, très engagé".