Le tueur présumé est toujours activement recherché. Mardi, un homme a abattu le patron de la scierie où il travaillait ainsi qu'un collègue, à Plantiers, dans le Gard, puis a pris la fuite dans une forêt environnante. Lors d'une conférence de presse, le procureur d'Alès François Schneider a précisé que le suspect était "en conflit" avec son employeur et avait manifesté ces derniers temps "un comportement de type paranoïaque". Et dans le village, les habitants sont sous le choc, à l'image d'Alain, un voisin de la scierie où s'est déroulé le drame, qui décrit lui aussi un homme "impulsif" et "pas très bien dans ses baskets".
"Ce n'est pas quelqu'un de stable. C'est quelqu'un de nerveux, d'impulsif. Quand il a été embauché à la mairie, ça ne se passait pas très bien", raconte-t-il au micro d'Europe 1.
"C'est un différend avec le patron"
"Le patron avait décidé d'embaucher ce jeune parce qu'il ne trouve pas beaucoup de main-d'œuvre. Il prenait un peu les jeunes qui restaient là", explique-t-il encore, avant de revenir sur le déroulé des faits. "Je ne sais pas ce qui s'est passé… Cela n'a pas bien fonctionné entre eux", dit-il. "C'est un différend avec le patron, et il y a un autre jeune homme du village qui travaillait aussi avec lui. Il lui a dit 'Tu ne vas pas me tuer', et il est parti en courant."
Lors de la conférence de presse, sur la base du témoignage d'un troisième employé de la scierie, le procureur a fourni un premier récit des faits. Vers 8 heures, "l'employé n'a pas salué son patron qui le lui a fait remarquer, mais gentiment. À ce moment-là, le mis en cause a sorti une arme de poing et a immédiatement ouvert le feu, le tuant de plusieurs balles dans la tête", a-t-il narré. "Un des employés a tenté de s'interposer" et il lui a aussi tiré dans la tête.
"J'espère qu'on va le choper avant ce soir"
Sur Europe 1, Alain se montre prudent quant aux chances de retrouver le tireur aux alentours du village. "On a des forêts de chênes verts. C'est très dense. Quelqu'un sous un chêne vert, c'est impossible de le voir", assure-t-il.
"Apparemment, il était aussi un peu du secteur, donc s'il connaît bien les montagnes… J'espère qu'on va le choper avant ce soir, parce que nous, ça nous fait peur de dormir là, sachant que quelqu'un rôde autour de nous avec une arme", dit-il encore. Et de conclure : "J'espère qu'il n'y aura pas plus de drame que ça, parce que deux, ça suffit largement."