Des échauffourées ont éclaté jeudi matin entre jeunes manifestants et policiers dans l'est de Paris, avant les défilés des fonctionnaires et des cheminots prévus dans l'après-midi contre les projets de réformes du gouvernement.
Projectiles sur les policiers. Plusieurs centaines de lycéens et de membres de collectifs antifascistes, d'extrême gauche et anarchistes sont partis en fin de matinée de la place de la Nation pour rejoindre la gare de l'Est d'où doit s'élancer la manifestation des cheminots. Sur le chemin, des groupes de jeunes, le visage souvent dissimulé par des masques et des capuches, se sont attaqués aux vitrines de deux agences bancaires et à des panneaux publicitaires à coups de marteaux et de pierres, et ont jeté des projectiles sur les policiers. Les manifestants ont également renversé un container à verres, se servant de son contenu pour le jeter sur les CRS, aux cris de "La rue elle est à qui ? Elle est à nous" et de slogans anticapitalistes et anti-policiers.
Gaz lacrymogènes. Peu avant midi, les policiers ont chargé ces manifestants et ont fait usage de gaz lacrymogènes. Face aux renforts de policiers qui sont ensuite arrivés, les jeunes se sont rapidement dispersés dans le métro et dans les rues du 12e arrondissement.
Interpellations à Nantes. Au moins sept personnes, selon la police, ont été interpellées jeudi à Nantes, lors de la manifestation contre "l'austérité" et la défense des services publics, à la suite d'incidents au cours desquels des membres des forces de l'ordre ont été pris pour cible. De premiers incidents ont éclaté dès le départ du défilé, avec le commissariat du centre-ville pris pour cible (jets de peinture) par un groupe de manifestants, aux cris de "Mai 68, Mai 2018" et "Tout le monde déteste la police". Des heurts se sont ensuite produits en tête de cortège lorsqu'un groupe de manifestants anticapitalistes, la plupart le visage dissimulé et massés en tête de cortège, ont lancé divers projectiles (billes de peinture, pétards, fusées de détresse, bâtons en bois) sur la façade de la préfecture et en direction des forces de l'ordre, qui ont répliqué en faisant usage, selon les cas, de lances à eau mais également de grenades lacrymogènes.