Elisa Pilarski a été tuée en 2019 par le chien Curtis de son compagnon, selon les résultats des tests ADN effectués sur ce dernier et les chiens d'une chasse à courre présents sur les lieux, ont affirmé mardi deux sources proches du dossier.
"Les résultats des tests ADN confirment définitivement l’innocence des chiens" de la chasse à courre, et incriminent le chien Curtis, a affirmé la société organisatrice "Rallye la Passion", une conclusion confirmée par une autre source proche du dossier, dans l'attente de la publication par le parquet des résultats des analyses.
Selon cette source, l'ADN d'Elisa a également été retrouvé au niveau de traces de sang sur la babine de Curtis, au niveau de son œil et de son harnais. "Réalisés par un laboratoire d’expertise génétique, ces tests effectués sur les 67 prélèvements réalisés ont révélé avec certitude que seul l’ADN du chien de la victime était présent sur les plaies de cette dernière et à proximité. Les chiens du Rallye la Passion sont donc complétement innocentés et exonérés de toute responsabilité relative à l’accident", a précisé l'association de vénerie dans un communiqué.
Le parquet, qui avait dans un premier temps indiqué que les résultats des tests pourraient être connus le 31 octobre, n'était pas joignable.
"Deux incidents de comportements" du chien Curtis depuis le drame
Le débat sur les animaux responsables de la mort de la jeune femme de 29 ans, enceinte, tuée par des morsures canines lors d'une promenade en forêt le 16 novembre 2019 avait rebondi ce week-end avec la publication par le Rallye la Passion d'un rapport vétérinaire incriminant le chien Curtis, un American Staffordshire appartenant au compagnon de la victime, Christophe Ellul.
Maitre Cathy Richard, l'avocate de la mère d'Elisa Pilarski, avait alors souligné à l'AFP le manque de familiarité entre Elisa et Curtis, alors que le couple "se connaissait depuis peu de temps".
Le parquet de Soissons avait rendu compte en début d'année de "deux incidents de comportement" de la part du chien après le drame."Deux personnes ont été saisies par les vêtements pendant l’analyse comportementale tandis qu’une autre personne a été mordue dans la fourrière où le chien est gardé", avait indiqué le parquet.
Une information judiciaire contre X est en cours pour "homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence (...) résultant de l'agression commise par des chiens".