Les élus du Conseil de Paris ont approuvé lundi à l'unanimité l'accord-cadre qui prévoit 20 millions d'euros d'indemnisation des victimes de l'explosion de la rue de Trévise, trois ans après le drame.
Un accord dont s'est félicité la mairie de Paris. "C'est la première fois dans l'histoire du droit de l'indemnisation, qu'une collectivité publique participe à une indemnisation publique", a souligné l'élue, dont la Ville est mise en examen dans ce dossier", a réagi Anne Hidalgo, dont la Ville est mise en examen dans ce dossier. Son premier adjoint Emmanuel Grégoire a lui présenté "ses regrets", face à la lenteur de la prise décision.
Une décision critiquée par l'opposition
Une lenteur qui a provoqué de vives critiques dans l'opposition. "La Ville n'a cessé de proclamer qu'elle ne voulait pas risquer de voir sa présomption d'innocence entachée par un versement préalable à la désignation précise des responsabilités de chacun. Quel égoïsme !", a fustigé Rachida Dati, la cheffe de file de l'opposition LR estimant que les 20 millions d'euros "auraient pu être versés quasi-immédiatement". "On l'a présenté le 9 janvier 2020, ce projet d'accord-cadre", a déclaré à l'AFP Delphine Bürkli, maire (Horizons) du IXe arrondissement devenue une proche des victimes, faisant part de son "soulagement".
Le matin du 12 janvier 2019, une très forte détonation provoquée par une fuite de gaz au 6 rue de Trévise a soufflé l'ensemble de cette rue du IXe arrondissement de Paris, provoquant la mort de 4 personnes, faisant 66 blessés et environ 400 sinistrés. Le fonds obtenu permettra la prise en charge de tous les préjudices corporels et matériels subis par les victimes dans l'attente du procès pénal.