Le parquet de la ville de Lyon a ouvert une enquête pour "tentative de meurtre aggravée par la circonstance que le passage à l’acte pourrait être motivé par un mobile antisémite" à cause d'une croix gammée retrouvée sur la porte de l’appartement de la victime. Sur place, à droite de cette porte est apposée une mézouza, un petit objet protecteur juif. Et au centre de la porte, une large gravure, légère, comme faite au couteau à la va-vite. On distingue une croix gammée.
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"Il faut garder prudence"
La victime ne connaissait pas l’agresseur. Qu’elle a décrit comme vêtu de sombre, le visage partiellement masqué. La jeune femme travaille, a des enfants, n’a jamais eu affaire à la justice, et surtout n’avait jamais reçu de menaces. Une vie parfaitement normale, c’est ce que décrit son avocat Stéphane Drai qui appelle à la prudence et à la détermination.
"Il faut garder prudence parce que la police judiciaire doit vérifier toutes les pistes, quelles qu'elles soient. Mais également, il faut rester extrêmement déterminé dès lors qu'il pourrait s'avérer qu'il y ait une tentative d'homicide avec un caractère antisémite. Dans ce cas-là, elle en demandera à la justice qu'elle soit parfaitement déterminée pour mettre en exergue cette motivation antisémite", explique l'avocat de la victime.
La victime qui est, pour l’instant, la seule témoin a été entendue hier par les enquêteurs, et a déposé plainte. Aucune interpellation n’a eu lieu à ce stade.