Entre les attaques terroristes de janvier à Paris et un vol de bijoux estimé à plus de 17 millions d'euros récemment sur la Croisette, pas question de badiner sur la surveillance, à deux jours de l’ouverture du Festival de Cannes. Discrètes autour de la Croisette, les forces de l'ordre seront toutefois omniprésentes.
La sécurité "invisible". Ils font tous partie du décor dans ce petit périmètre de la ville où rien ne doit troubler la fête. Les CRS sont mobilisés dans la rue, les agents de sécurité devant les palaces et les hôtels. La police municipale est visible partout.
Mais il y a aussi tout le dispositif de sécurité que les promeneurs ne voient pas. "Ce qui est invisible, ce sont les agents en civil, qui évaluent le risque à l'oreille et à l'œil. Et ceux qui sont derrière un ordinateur et qui vont regarder si un mouvement ne se produit pas sur les réseaux sociaux ou sur tel ou tel pays qui est en relation avec un événement qui se déroule à Cannes", détaille Philippe Castanet, le sous-préfet de Grasse, au micro d’Europe 1.
"Une caméra pour 252 habitants". Si les autorités ne parlent pas d'attentat ou de risque terroriste, Cannes reste une cible. En conséquence, les services de renseignement et la surveillance civile ont été renforcés cette année. Sans compter une zone de sécurité maritime, l’interdiction des drones et les 268 caméras installées dans toute la ville. "On a une caméra pour 252 habitants, ce qui permet de gagner de précieuses minutes pour enclencher un process très encadré d'intervention des forces de l'ordre sur des braquages", explique David Lisnard, maire de Cannes.
Car c'est ça aussi le Festival : douze jours à surveiller la foule et à protéger les stars pour faire en sorte que même un pigeon ne pose pas une patte non-autorisée sur le tapis rouge.