L'ex-patronne de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) Agnès Saal, jugée pour détournement de fonds publics, a été condamnée lundi à 150 jours amende à 30 euros, soit 4.500 euros, par le tribunal correctionnel de Créteil pour ses notes de taxis démesurées.
Transformable en jours de prison. Agnès Saal, qui avait choisi de plaider coupable, doit à nouveau comparaître vendredi à Paris pour d'autres dépenses de taxis indues, dépassant plusieurs dizaines de milliers d'euros, lorsqu'elle était directrice générale du Centre Pompidou. En cas de non-paiement, les jours amende deviennent des jours de détention et le condamné effectue tout ou partie de sa peine en prison.
Exclue de la fonction publique. En faisant le choix d'une "comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité" (CRPC), plus connue sous l'appellation anglo-saxonne du "plaider coupable", Agnès Saal s'épargne un vrai procès. Début janvier, le président François Hollande l'avait exclue par décret pour deux ans de la fonction publique, dont six mois ferme.
685 courses en taxis. Entre mai 2014 et avril 2015, alors qu'elle était à la tête de l'INA, la haut fonctionnaire a dépensé 23.788,46 euros de frais de taxis, soit 685 courses, dont plus la moitié a bénéficié à son fils, ses deux filles et sa tante "Lucette", a détaillé le président à l'audience. Ces sommes ont été depuis remboursées par Agnès Saal, a observé son avocat Eric Morain.