Dix kilos d'héroïne, 58 kilos de produits de coupage et 4,4 kilos de cocaïne ont été saisis à Montpellier à la suite d'un banal feu rouge grillé, a annoncé mercredi le procureur de la République de la ville. Dans cette affaire, un homme de nationalité marocaine, habitant Montpellier, âgé de 22 ans et travaillant dans un salon de coiffure, a été déféré pour "trafic de stupéfiants" mercredi, a précisé Christophe Barret lors d'une conférence de presse.
Saisie historique. Le procureur a qualifié cette saisie "d'historique" à Montpellier, où la consommation et les saisies portent habituellement sur le cannabis, les drogues de synthèse ou la cocaïne. "On est à un niveau de trafic extrêmement important, avec cette quantité de drogues dures et de produits de coupage, il faut être capable d'investir en cash, de couper la drogue, d'avoir des clients", a notamment énuméré Christophe Barret, estimant que les trafiquants concernés étaient sans doute "des gens très bien placés, ayant des contacts internationaux".
Course-poursuite avec la police. "Le démarrage de ce dossier, c'est un feu rouge grillé le soir du Réveillon", a raconté le procureur de Montpellier. Des policiers de la BAC sont témoins de l'infraction vers 4 heures du matin le 1er janvier. Le conducteur refuse de s'arrêter. "Une course-poursuite de plusieurs minutes s'engage, de nombreuses infractions sont commises par le conducteur", poursuit Christophe Barret. Interpellé après un accident dans le quartier des Facultés au nord de Montpellier et après avoir tenté de s'enfuir et de frapper les policiers, le jeune conducteur de la Renault Mégane jette du véhicule un sachet de ce qui se révélera être 50 grammes de cocaïne.
Inconnu des services spécialisés. Les enquêteurs parviennent à remonter jusqu'à son domicile dans le centre de Montpellier. C'est là qu'ils découvrent la drogue dure et les produits de coupage lors de perquisitions. L'homme déféré ce mercredi est "totalement inconnu des services spécialisés" et assure n'être qu'une "nourrice", a précisé le procureur. L'enquête a été confiée au SRPJ de Montpellier qui va désormais chercher à "remonter ce réseau de trafiquants", a conclu Christophe Barret.