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Aussitôt pris, aussitôt relâchés : à Montpellier, la lutte vaine des policiers contre les mineurs délinquants

Charles Luylier (correspondant à Montpellier) - Mis à jour le . 1 min

Une semaine après l'instauration d'un couvre-feu à Carpentras pour les moins de 13 ans, les autorités se posent toujours la question : comment faire pour enrayer la délinquance juvénile ? De très jeunes mineurs, qui n'hésitent plus à faire usage d'arme, en pleine rue, lors de vols ou d'agression. Le phénomène est loin d'être isolé. Exemple à Montpellier.

Gabriel Attal en avait fait son fer de lance durant les émeutes de 2023 suite à la mort de Nahel : la délinquance juvénile. Car les délinquants sont de plus en plus jeunes et ne semblent plus reculer devant rien. Les cas de vols et d'agressions avec armes dès 13 ans se multiplient, comme à Montpellier, où Europe 1 s'est rendue.

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Un couteau pour une casquette

C'était il y a trois semaines. En l'espace de deux heures, trois jeunes, âgés de 12 à 15 ans, ont agressé successivement trois personnes en plein centre-ville, interpellés juste après avoir menacé au couteau un passant pour obtenir sa casquette.

Karim est commerçant ici, il connaît bien le trio. "Ils ont entouré la victime avec un grand vacarme. Et ils empêchent les gens de voir ce qu'il se passe. Ils se mettent en rond, ils l'entourent en proférant des menaces. Un couteau pour une casquette, je ne sais pas... Ça montre bien que c'est des jeunes de 13 ans, 12 ans, et qu'ils n'ont pas réfléchi", raconte-t-il.

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Une récidive inévitable

Et ce qui n'arrange rien, c'est que quelques jours plus tard, ces trois mineurs ont été relâchés, s'indigne Bruno Bartocetti, du syndicat de police Unité 34. "Ils ont été placés en garde à vue, remis aux parents, et ils ne peuvent pas comprendre la sanction parce qu'ils sont en liberté", estime le policier.

Même si pour l'instant, ces enfants se font discrets, la récidive est inévitable. "Lorsqu'on a des jeunes capables d'agresser au couteau pour dérober une casquette, et à partir du moment où on les retrouve dans la nature, et ils se sentent pousser forcément des ailes, on les interpellera à nouveau pour les mêmes motifs", conclut-il.

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Car ce n'est certainement pas la condamnation sans doute bienveillante lors d'une audience renvoyée aux calendes grecques qui changera leur destinée.