Il est incarcéré bâtiment D3. Le député Les Républicains Thierry Solère a pu visiter l'étage où se trouve l'un des détenus les plus surveillés de France, Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos du 13 novembre. Il était accompagné de journalistes du Journal du Dimanche.
Objectif, zéro contact. Quatre cellules ont été prévues pour son séjour : deux à son usage, et deux autres au cas où les premières seraient dégradées. L'objectif est qu'il ne puisse pas avoir le moindre contact, ni avec le reste de la prison, ni avec l’extérieur. Salle de sport individuelle, cour de promenade à son seul usage... dans tous ses déplacements et activités quotidiennes, Salah Abdeslam est isolé. Cela n'a pas empêché les surveillants de constater qu'il avait pu communiquer avec les prisonniers dans les cellules à proximité de la sienne. Depuis, les détenus ont été déplacés.
Coran, cuisine et télé-réalité. Épié 24 heures sur 24 grâce à un dispositif de vidéosurveillance, des gardiens décrivent au JDD le comportement du détenu. Ils observent un homme méticuleux, "tout est rangé de façon maniaque", "d'une grande nervosité, aux gestes saccadés". L'homme a quelques activités, comme lire le Coran, prier, se faire à manger ou encore regarder des émissions de télé-réalité, "des heures et des heures".
Empêcher un suicide. Une des plus grandes peurs des surveillants pénitentiaires est que Salah Abdeslam tente de mettre fin à ses jours. "On a déjà vu des détenus se pendre allongés à leur lit", explique un surveillant pénitentiaire. "On lui interdit l'unique liberté qui lui reste, celle de se supprimer", conclut le surveillant.