Un fait-divers, à ce stade isolé, mais qui risque de devenir un fait de société à mesure que les Jeux Olympiques se rapprochent. Selon les informations recueillies par Europe 1, une délégation du Comité olympique et paralympique du Japon a été attaquée jeudi après-midi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), avenue du Président Wilson. Quatre membres et le conducteur se trouvaient alors dans une voiture Mercedes, bloquée dans la circulation. Un individu a brisé la vitre avant-droite de la voiture avant de s’emparer du sac à main d’un des passagers. À l’intérieur, des documents d’identité, deux téléphones portables et la somme de 310 euros en billets de banque.
Un vol à la tire sur le modèle d’une "attaque à la diligence" qui ressemble beaucoup aux faits enregistrés sur l’A1, entre l’aéroport Charles-de-Gaulle et Paris, visant les touristes étrangers.
>> LIRE AUSSI - Des milliers de postes à pourvoir : face aux besoins, la formation des agents de sécurité des JO de Paris s'allège
La délinquance en Seine-Saint-Denis suivie de très près
Le 21 août dernier, le renseignement territorial alertait, dans une note qu’Europe 1 s’est procurée, sur les menaces qui pèsent sur les JO à moins d’un an maintenant de l’ouverture de la cérémonie d’ouverture. Outre les menaces terroriste, cyber et contestataire, la "menace de nature criminelle" est identifiée. "La forte augmentation de la population entraînera certainement un accroissement des activités illicites", écrivent les analystes, pouvant prendre la forme de "vols à la tire, de cambriolages ou de vols avec violence sur les chauffeurs de taxis".
La délinquance en Seine-Saint-Denis, département qui accueillera le Village olympique, est suivie comme le lait sur le feu. La préfecture de police craint surtout une délinquance d’opportunité et crapuleuse sur les touristes ou les délégations étrangères qui pourrait ternir l’image de la France pendant l’événement. À l’instar de ce qui s’était passé à Saint-Denis lors de la finale de la Ligue des Champions en mai 2022 et que les médias ont surnommé "le fiasco du Stade de France".