Publicité
Publicité

INFO EUROPE 1 - La Française interpellée en Italie sur la base d’un mandat d’arrêt international américain a été libérée

Marion Dubreuil - Mis à jour le . 2 min
© AFP

Nelly Jouan, travaillant comme traductrice à l'ONU mais aussi auteure et journaliste, avait été arrêtée le 29 décembre à son hôtel, dans la région de Milan, sur la base d'un mandat d'arrêt international émis par les Etats-Unis. 

Nelly Jouan, une Française travaillant comme traductrice à l'ONU mais aussi auteure et journaliste, arrêtée en Italie, a été libérée, selon les informations d'Europe 1. Elle avait été interpellée le 29 décembre à son hôtel, dans la région de Milan, sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par les États Unis. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Une pratique américaine qui accorde peu de crédit aux décisions étrangères"

Cette française a vécu aux Etats Unis, elle a une fille avec un ressortissant américain. À la séparation du couple, la justice américaine a mis en place une garde partagée, mais quand la Française a découvert que son ex-conjoint maltraitait leur fille, elle a décidé de rentrer en France. Elle a découvert plus tard l’ampleur des violences subies par sa fille. Le père a lancé une procédure pour enlèvement sur la base de la convention de La Haye. La mère a gagné toutes les procédures en France, devant la cour d’appel de Rennes en 2014 et devant le tribunal de Quimper.

"Elle a obtenu à la faveur de plusieurs décisions, que la résidence principale de sa fille soit fixée chez elle que le père verser une pension alimentaire, explique son avocat Richard Sedillot spécialisé dans le droit international de la famille. Elle a finalement obtenu l’autorité parentale exclusive." Malgré toutes ces décisions, déplore son avocat, la justice américaine a décidé l’an dernier de délivrer un mandat d’arrêt international "ne tenant aucun compte aucune des décisions prises en France qui mettaient pourtant en évidence la dangerosité du père".

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Une décision qui lui permet de rentrer en France

 

Maître Sedillot déplore "une pratique américaine qui accorde peu de crédit aux décisions étrangères". Ce mandat d’arrêt n’a jamais été exécuté en France, parce que d’une part la France n’extrade pas ses nationaux et que d’autres parts, la justice française a déjà tranché en faveur de la mère dans ce dossier.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

C’est lors d’un séjour touristique avec son nouveau conjoint en Italie, que la française a été interpellée, le 29 décembre dans son hôtel. Elle fait en effet l’objet d’une notice rouge Interpol - après le mandat d’arrêt américain - et l’Italie n’a fait qu’exécuter cette notice rouge en arrêtant la Française. Après cinq jours de prison, la justice italienne a tenu ce matin une audience sur la détention de la Française et le juge italien s’est prononcé pour sa libération. "Nous étions très inquiets, explique son avocat. Je sais à quel point les américains peuvent être intransigeants lorsqu’une décision qu’ils ont rendus n’est pas respecté même si des décisions judiciaires contraires ont été rendues".

La justice italienne ne s’est pas encore prononcée sur l’extradition de la Française aux Etats Unis, mais elle lui permet de circuler librement et donc de rentrer en France où elle sera protégée.

La suite après cette publicité