Coup de chaud en cette fin d'été au sein du camp des gens du voyage de Rochefort en Charente-Maritime. Selon les informations recueillies par Europe 1, les policiers viennent de déjouer une tentative de règlement de comptes entre plusieurs membres de la communauté des gens du voyage issus de différents camps du département.
Tout commence samedi dernier, peu avant 5 heures du matin. Un homme, âgé de 40 ans et très défavorablement connu des services de police, est pris en charge à l'entrée du camp de Rochefort pour de multiples blessures au niveau de la tête. Transporté à l'hôpital, cet homme issu du camp de Surgères, une ville située à environ 30 kilomètres au nord-est de Rochefort, décède au petit matin.
Incendies et passage à tabac
Une enquête est ouverte par le parquet et est confiée à la police judiciaire. Le soir même, vers 23 heures, plusieurs caravanes et véhicules partent en fumée au sein du camp de Rochefort, sans que les policiers parviennent à retrouver les incendiaires.
Le lendemain, dimanche, à la mi-journée, plusieurs témoins signalent à la police qu'un homme est passé à tabac sur un parking de la ville. L'équipage parvient à sauver la victime, qu'ils reconnaissent comme étant un homme originaire du camp de Rochefort. Les investigations permettent alors d'établir que cet individu, déjà connu pour des délits, est accusé par les membres du camp de Surgères d'être impliqué dans l'homicide survenu la veille.
Fusils de chasse et pieds de biche
Ce premier "match-retour" entre les deux camps conduisent les autorités à dérouter trois équipages de la CRS 22, jusqu'alors employés à La Rochelle. À peine déployés aux alentours de l'hôpital et dans le centre-ville de Rochefort, que deux nouveaux départs de feu de caravane sont à nouveau signalés.
>> LIRE AUSSI - Seine-Saint-Denis : un homme tué d'un coup de couteau, son ex-conjointe en garde à vue
Arrivés devant le camp, les policiers interceptent quatre hommes dont le fils du défunt, tous originaires du camp rival de Surgères. À l'intérieur de leur véhicule : deux fusils de chasse chambrés de cartouches de calibre 12 ainsi qu'un couteau et des pieds de biche. Ils ont été placés en garde à vue. Quant à l'homme passé à tabac, il a refusé de déposer plainte.
L'enquête se poursuit, entre autres, pour comprendre les raisons du différend entre les membres du camp de Rochefort et ceux de Surgères.