Après les violentes précipitations qui ont entraîné la mort d’au moins 17 personnes sur la Côte d’Azur samedi soir, la polémique enfle. Christian Estrosi, le maire de Nice, touchée elle aussi par les inondations, n’a pas hésité à mettre en cause Météo France dimanche soir sur Europe 1. "Je me pose beaucoup de questions sur la manière dont travaille Météo France", a attaqué l’élu.
"On est bien sur un niveau qui n’est pas orange, mais qui est rouge". "Avec ce qui s’est passé cette nuit, qu’on se contente de nous dire que nous serions en alerte orange !", s’est offusqué Christian Estrosi. "On est bien sur un niveau qui n’est pas orange, mais qui est rouge. Un tel niveau, une telle violence, personne n’a été alerté ni n’a été prévenu de cela. Qu’il y ait une alerte rouge de ce niveau sur les lieux où elle est tombée, aurait imposé que dans les heures qui précèdent, on demande à la population de bien vouloir prendre des précautions, d’évacuer des lieux, des campings notamment", a développé le maire de Nice. "Tant les services de l’Etat que les collectivités concernées seraient intervenus de manière différente et de manière préventive, beaucoup plus intensément qu’elles ne l’ont fait", a regretté l’élu.
"Ciotti déplore une banalisation de la vigilance orange". Eric Ciotti, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, est lui aussi dubitatif. "Je pose une question, sans apporter de réponse et sans vouloir ouvrir de polémique mais compte tenu de ce qui s’est passé, c’était la vigilance rouge qui aurait dû s’imposer"., a-t-il estimé sur Europe 1. "J’ai l’impression qu’il y a une peu une banalisation de la vigilance orange, qui est déclarée de façon de plus en plus fréquente, et que naturellement, ça peut amoindrir chez nos concitoyens les réflexes de prudence."