Les trois hommes soupçonnés d'avoir agressé le petit-neveu de Brigitte Macron à Amiens ont été placés en détention provisoire. Le procès a quant à lui été renvoyé au 5 juin. Lundi soir, en marge d'une manifestation non déclarée contre la réforme des retraites, Jean-Baptiste Trogneux, patron d'une chocolaterie, a été roué de coups. Une scène violente à laquelle a assisté Hervé, qui habite dans un immeuble situé juste en face de la chocolaterie. Il a accepté de témoigner sur Europe 1.
"Le fils Trogneux était pommé et avait du sang sur ses mains"
Lundi soir, alors qu'il était à son domicile, Hervé entend des bruits et se rend compte qu'une bagarre vient d'éclater devant chez lui. "J'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu le fils Trogneux allongé par terre, ils étaient en train de le frapper au sol", se souvient Hervé. Il décide d'aller porter secours à la victime. "Je suis descendu tout de suite et je me suis retrouvé devant 40 personnes".
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"Le fils Trogneux était pommé, il avait du sang sur les mains. J'ai vu qu'il y avait quelqu'un juste devant lui qui continuait à s'en prendre à lui et je lui ai dit 'barre toi, rentre chez toi' et là, enfin cela s'est calmé", explique Hervé. Le voisin du chocolatier poursuit : "Je suis allé manifester, je suis contre cette réforme des retraites mais cela ne m'a pas empêché d'intervenir. Je ne sais pas si ça aurait pu aller plus loin. Je ne veux passer pour un superhéros dans l'histoire mais j'ai vu des gens déterminés, plein de haine et ça on le ressentait", conclut Hervé au micro d'Europe 1.