Jean-Marc Reiser, deux fois condamné aux assises, notamment pour l'assassinat de Sophie Le Tan, a été placé en garde à vue à Strasbourg dans l'enquête sur la disparition de Françoise Hohmann en 1987, a-t-on appris mardi de sources concordantes. Thierry Moser, avocat de la famille de Françoise Hohmann, a confirmé à l'AFP la garde à vue de Jean-
Marc Reiser, débutée lundi, une information rapportée initialement par le quotidien Les Dernières Nouvelles d'Alsace. Joëlle F., compagne de Jean-Marc Reiser en 1987, a également été placée en garde à vue, a indiqué Thierry Moser. La garde à vue est menée dans le cadre de l'enquête sur la disparition de Françoise Hohmann, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
En 1987, Joëlle F. avait fourni un alibi à Jean-Marc Reiser, affirmant qu'elle avait passé la nuit avec lui, avant de revenir sur ses propos quelques années après. En 2001, Jean-Marc Reiser avait été définitivement acquitté du meurtre de Françoise Hohmann, faute de preuves. Mais fin 2019, Isabelle Hohmann, la sœur de la jeune femme disparue, avait contacté Thierry Moser pour lui demander de relancer le dossier de cette disparition inexpliquée. En février 2020, évoquant des "charges nouvelles", le parquet de Strasbourg avait rouvert une information judiciaire dans ce dossier, non pas pour meurtre cette fois-ci, mais pour "séquestration arbitraire criminelle" et "recel de cadavre".
"J'espère que cela va déboucher sur une mise en examen"
Françoise Hohmann a disparu en 1987, à l'âge de 23 ans, et son corps n'a jamais été retrouvé. Elle était représentante de commerce et le dernier client à qui elle avait rendu visite avant sa disparition, à Strasbourg, était Jean-Marc Reiser. Sollicité par l'AFP, le parquet de Strasbourg n'a pas répondu. Les avocats de Jean-Marc Reiser n'ont pas souhaité faire de commentaire à ce stade. La garde à vue devrait prendre fin mercredi matin. "J'espère que cela va déboucher sur une mise en examen de Jean-Marc Reiser" dans le dossier Hohmann, a déclaré Me Moser.
Jean-Marc Reiser a été condamné en appel fin juin par la Cour d'assises du Haut-Rhin à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté pour l'assassinat de Sophie le Tan en 2018. Il s'est pourvu en cassation. Il avait été condamné une fois aux assises en 2003 pour viols et agressions sexuelles.